vendredi 29 avril 2016

Vendredi 29 Avril

Voilà, le dernier des 18 jours de cette randonnée est arrivé….
La nuit n’a pas été très bonne car hier soir j’étais frigorifié, n’ayant pas réussi avant le repas à ouvrir le radiateur de la chambre. Lorsque j’y suis arrivé, après manger, il a fallu beaucoup de temps pour réchauffer la pièce. Du coup, lorsque je me suis endormi, il faisait encore froid mais je me suis réveillé parce que j’avais trop chaud. Ensuite, c’est le téléphone de l’auberge qui sonnait en pleine nuit.
Donc lever un peu avant 7 h pour un petit déjeuner, assez frugal, une demi-heure après et en route à à peine 8 h, sachant que j’avais un train à St Jean Pied de Port à peu avant 17 h.
Le soleil commence à peine à éclairer les montagnes qui entourent la vallée.




Au fur et à mesure de mon avancement, je mesure la progression du soleil.


Tiens, pour les amateurs de Citroën, une deuche bien à l’abri sous son tas de bois.


A 8 h 30 il fait déjà chaud et la tenue de rigueur c’est chemise et chapeau sur le crâne déplumé et ce, D’autant plus, qu’une longue montée va commencer….
Un petit coup d’œil sur ces fleurs


Puis sur ce cours d’eau et….. c’est parti.


La vallée s’éloigne petit à petit





Arrivé en haut du col, des oiseaux de proie effectuent un gracieux ballet au dessus de la vallée, surement à l’affût d’une bonne prise.



Et c’est la redescente vers la dernière vallée avec au bout St Jean le Vieux, puis St Jean Pied de Port.







Au fil de ma progression, je m’aperçois que je serai arrivé bien avant l’heure de mon train. Par téléphone, Sylvie me renseigne. J’ai un train plus tôt pour Bayonne et la correspondance qui va bien par le TGV.

Encore un cours d’eau à St Jean Le Vieux où je m’arrête à la mairie où une personne a la gentillesse de bien vouloir imprimer mon billet de TGV acheté mercredi soir par internet.


J’accélère la cadence car ces billets, il va falloir les échanger pour avancer mon départ.
Entrée par la porte St Jacques


Descente de la rue principale où tout est dédié au pèlerin !!!!!



Encore quelques pas et c’est la gare….
Pour le billet jusqu’à Bayonne, pas de souci car les machines sont en panne et donc il n’y aura pas de contrôle me dit l’employé de la gare.
Pour la suite, c’est plus subtil, j’ai un billet IDTGV, échangeable seulement en ligne… donc sur le banc devant la gare, je m’y emploie, sans succès.
Je mets cet échec sur le compte de ma sénilité naissante et j’obtiens un numéro de téléphone où je suis rassuré sur l’état de mes neurones mais pas sur mes manœuvres de changement de train.
Je vais la faire simple, IDTGV c’est une agence de voyage, filiale de la SNCF mais qui n’a pas de places dans tous les trains donc le billet est échangeable, en théorie seulement…

Voilà pourquoi en ce moment je rédige ce dernier texte sur un banc à Bayonne en attendant mon train de 18 h 25….
C’est aussi l’occasion de faire le bilan de cette randonnée.
Les paysages étaient superbes, les populations aimables et accueillantes comme j’en ai rarement rencontré.
Je ne vous ai pas toujours tenu au courant de l’état de mes dessous de pieds mais j’ai bien des fois été tenté d’abandonner tellement j’avais mal. Il m’a fallu 10 jours d’applications bi quotidienne de pommade cicatrisante pour sentir un début de mieux.
Du coup cela m’a gâché un peu le plaisir mais , au bout du compte j’ai la satisfaction d’avoir été jusqu’au bout. Je crois que j’aurais mal vécu un nouvel arrêt prématuré après celui de septembre dernier.
Un dernier point positif, c’est la pluie qui s’est rarement montrée….


jeudi 28 avril 2016

Jeudi 28 Avril

Une journée sous le soleil, contrairement aux prévisions météo, un kilométrage moyen mais pas mal de dénivelé avec deux cols à franchir. Pas de rencontres d’humains sur le chemin mais des conversations canines. Et puis, çà sent la fin car demain je marche jusqu’à St Jean Pied de Port et j’y prends le train pour le retour au bercail.
Donc voici les premières images à la sortie de Mauléon.




Comme je m’éloigne du centre ville, je vois un chien qui traverse la rue devant des voitures pour rentrer dans un garage, comme à la recherche de quelque chose ou quelqu’un. Mais il ressort aussitôt et continue à chercher de droite à gauche….. Finalement, il me devance sur le chemin, empruntant le GR comme s’il connaissait. Au bout de quelque temps, il m’accompagne vraiment car lorsque je m’arrête pour une photo, il s’arrête aussi et reviens même sur ses pas.


Il me fait penser au setter que nous avons eu, se roulant dans la saleté, narguant ses congénères lorsqu’ils sont enfermés etc….
Je lui parle, l’incitant à revenir vers Mauléon car je n’ai pas envie qu’il s’éloigne de ses bases. En traversant une ferme, un chien calme mais manifestement pas décidé à le laisser passer met fin à cette compagnie.

A l’entrée d’un bois, ce panneau qui ravira les adeptes de la chasse, il faut prendre garde en permanence , sans commentaires.


Je commence à redescendre après ce premier col.


Les noms des hameaux ou villages ont des consonances basques.
Je m’arrête près de cette rivière pour combler un petit creux de milieu de matinée.


C’est alors qu’entre en scène ce second toutou, intéressé par ma « gamelle », qui est venu s’asseoir près de moi pour me faire comprendre que je pourrais être chic et partager ma pitance.


Un regard en arrière



Et le second col m’attend


Je mesure la progression à la hauteur que j’ai prise.


Je m’arrête à l’ombre pour le repas de midi, cette fois. Il fait frais et j’ai du mal à faire la sieste.

L’ascension continue régulièrement





Le chemin change de versant





Et c’est le col avant une descente à pic et en lacets.



Pour suivre le cours d’un torrent et arriver à St Just Ibarre, où il n’y a pas grand-chose mais quand même une auberge où je vais passer ma dernière nuit loin de chez moi.

mercredi 27 avril 2016

Mardi 26 et mercredi 27 Avril

Aujourd’hui, vous aurez deux récits pour le prix d’un car hier au gite communal de l’hôpital St Blaise il n’y avait pas une ombre de réseau pour pouvoir poster !!
Je vais commencer par ce que j’ai écrit hier soir…..
Départ vers 9 h ce matin, il fait frais, un petit regard, pas de doute, les Pyrénées sont encore là


Plus loin dans la ville, cette étrange allée de platanes


La sortie d’Oloron est un peu longue, la plaine est large et toujours dominée au loin par cette masse qui, en son sommet capte les rares rayons de soleil.





Dans le premier village traversé, je tombe en arrêt sur cette multitude de panneaux solaires, chaque m2 de toiture est utilisé, que ce soit le hangar pour le matériel agricole, la grange ou encore des bâtiments qui abritent des cultures.



Dans le village suivant, c’est un peu moins contemporain avec cette porte en bois



Ou cette glycine en fleurs



Les kms défilent tranquillement , vu que la faible distance à parcourir aujourd’hui, ce château va m’abriter du vent glacial pour mon repas de ce midi et la sieste qui suivra.


L’après-midi se passe sans encombres dans un bois aux sentiers boueux. Heureusement que la période de chasse est terminée car nombreuses sont les palombières et le risque associé de balle perdue.


Un dernier ruisseau à franchir


 et c’est l’hôpital St Blaise où je vais dormir en gite d’étape, un dortoir de 8 lits que je vais partager avec 2 femmes. Il ne faut pas nier le coté convivial du repas pris en commun mais cela manque bougrement d’intimité. Chacun n’ayant pas non plus les mêmes habitudes pour dormir… cela reste une expérience.
En effet, mes deux colocataires se sont endormies respectivement à 20h30 et 21h, ne voulant pas les gêner avec la lumière, je suis allé lire dans la partie cuisine. Mais assis sur un banc, ce n’est pas le même confort que sur un lit et surtout si je rajoute le bruit infernal d’un distributeur d’aliments qui se mettait en route, comme un frigo, mais en beaucoup plus fort, à intervalles réguliers. Donc à 22h, je prenais la direction de mon lit, alors qu’habituellement je m’endors vers 23h30. Mais, ce que je n’avais pas remarqué avant, c’est qu’une lumière indiquant la sortie de secours apportait un éclairage conséquent dans la pièce. Pour couronner le tout, comme j’avais oublié d’emporter ce qu’on appelle communément un sac à viande, j’ai dormi uniquement sous la couverture bordée tant bien que mal et dans la nuit j’ai eu froid.
Finalement, je me suis réveillé plusieurs fois dans la nuit et à 7 h, je me suis résigné à me lever. Les ingrédients disponibles pour le petit déjeuner étant réduits à leur plus simple expression c’est en ayant avalé un bol de thé, une tartine ce vache qui rit et un kiwi que je suis parti à 8hpour une étape de 17 kms mais quand même  700 m de dénivelé.
Je vous montre quand même une photo de l’église prise hier sous le soleil



Ce matin, c’est la grisaille qui prévaut et il fait très frais, en plus l’estomac faiblement rempli d’enthousiasme pas les muscles des jambes.



Je croise un homme qui, affairé devant une ferme me regarde fixement. J’imagine, à tort, qu’il a envie de parler, grave erreur car lorsque j’engage la conversation sur un sujet hautement délicat, la météo, il me répond « j’sais pas ». je n’insisterai pas.

Le ciel et l’horizon se dégagent un peu





Je suis obligé de puiser dans ma réserve de délicieuse pate à tartiner si je veux tenir le choc car le chemin ne traverse que des hameaux sans commerces.
J’ai plus de succès dans mes tentatives de nouer un contact avec la population locale, d’abord avec un agent de l’ONF puis avec des paysans transférant leurs vaches d’un champ à l’autre.
Dans le premier cas, c’est moi qui le sollicite pour savoir ce qu’il fait avec à la main un drôle d’appareil. Il m’explique que cela sert à délimiter des parcelles . Du coup, il s’intéresse à mon parcours.
Pour les seconds, d’eux même, ils ont eu envie de savoir ce que je faisais.

De collines en collines, j’ai progressé sur le chemin et pour ne pas arriver trop tôt, je m’arrête dés 11h30 sous un chêne qui, par un temps ensoleillé, m’aurait procuré une ombre salutaire.





Je repas plus vite que prévu car j’ai froid.
Je continue à traverser de vertes ondulations avec aussi toujours beaucoup de troupeaux.





Pour finir, une longue descente vers Mauléon, baigné par le Saison.





Il n’est pas 14h30 et je prends possession de ma chambre avant d’aller découvrir la ville qui ne m’a pas dévoilé beaucoup de charmes.