jeudi 31 août 2017

jeudi 31 août


Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, refrain bien connu qui pourrait très bien s'appliquer ici....


déjà le soleil sur la plage au moment de partir sans qu'il ne fasse trop chaud.


premiére chose à faire, franchir la Sinope où les bateaux paressent au soleil

la première partie du parcours va se faire en longeant à marée basse une étendue de mer un peu vaseuse et en point de mire le fort de La Hougue


Au fond de cette baie, commence une zone plus balnéaire avec une servitude littorale plus ou moins bien respectée, quelquefois à cause des ravages des marées comme ici avec ce mur écroulé ...


la Hougue se rapproche inexorablement

Là il faut une explication, c'est une pancarte à l'entrée d'un chemin car "chasse" en langage Normand c'est un chemin et avé l'accent on dit la "cache"!!!!

C'est déjà l'entrée de St Vaast la Hougue, j'ai envie de souffler et de me restaurer... quoi de mieux que l'ombrage des tamaris qui jouxtent cette chapelle. J'ai failli m'asseoir sur des tombes que j'avais confondues avec des bancs mais je me suis ravisé au dernier moment!!! 



Grosse activité portuaire, ou ce qu'il en reste, ces chalutiers attendent leur réfection au chantier naval
 alors que les bateaux de plaisance ont envahi le port


Pour sortir de St Vaast, il faut longer une longue digue qui empêche la mer d'envahir le val de Saire


cette rivière qui se jette ici dans la mer


 un petit regard en arrière vers Tatihou que je n'ai jamais eu l'occasion de visiter , ancien pénitencier pour enfants.

Réville....j'avais prévu de passer par la mairie pour trouver la trace d'un de mes nombreux ascendants à y être né mais dont je n'ai pas trouvé trace ni de sa date ni de son lieu de décès sur les actes en ligne... mais j'ai oublié de noter son prénom et sa date de naissance, ce sera pour une autre fois.




Dans la campagne maraichère du Val de Saire, je photographie les poireaux comme ailleurs on le fait pour la vigne... c'est ce que je dis à un paysan qui passait par là!!!!
La cote est devenue découpée... séquence émotion, la plage de Landemer où nous venions nous baigner quand j'étais adolescent.




Je vous laisse le soin d'apprécier tous les avantages du climat de cette région...




Encore quelques criques...

 et c'est le joli port de Barfleur, chargé, lui aussi, de souvenirs de vacances d'été..



J'avais réservé une chambre d'hôte , j'ai pris le temps de me réimprégner de Barfleur avant de m'y rendre... personne. J'appelle donc le propriétaire: messagerie!!!! Je l'avis donc que je m'attends à l'heure que nous avions fixée et je patiente encore trente minutes sans nouvelles. Nouvelle tentative tout aussi infructueuse, suivie d'un rappel du monsieur peu de temps après.

Il fallait que je récupère la clé sous un pot de fleur mais vu le peu l'amabilité de l'individu, j'ai cherché une alternative que j'ai trouvée et je crois que j'ai bien fait.


Je vais maintenant aller goûter à la cuisine de Barfleur, humer une dernière fois les odeurs du port.

L'étape de demain sera courte (20 kms) mais je ferai surement quelques détours par d'autres lieux de souvenirs

mercredi 30 août 2017

mercredi 30 août



Après une bonne nuit et un bon petit déjeuner, la journée s'annonçait bien sauf que la météo prévoyait  de la pluie et, qu'effectivement le ciel était bien gris.

Le charcutier m'ayant rassuré en me disant qu'avec le vent "il ne devrait pas pleuvoir tant que ça ", j'emballais mon sac à dos et vogue la galère ....

Finalement, ce fut la journée des moins: moins de kms, bien sûr, moins de chaleur aussi, moins de visibilité à cause du seul plus, la pluie qui est restée très discrète toute la matinée mais ne m'a plus lâché à partir de 13 h

Impossible de passer par Ste Mère sans immortaliser son église célèbre pour son clocher sur lequel un parachutiste s'est retrouvé accroché

 et aussi la non moins fameuse borne 0


 maintenant direction la campagne avec en bruit de fond, même lointain, la voie rapide Caen Cherbourg, l'ex RN 13


 Au détour d'un hameau, cette ferme fortifiée accroche mon regard



heureusement, la verdure me protége des gouttes encore rares ce matin


 l'arrivée à Montebourg est prometteuse avec ce petit ruisseau entre les maisons....

mais le reste ne sera pas à la hauteur, des bâtisses grisâtres au parfum de l'immédiat après guerre donc je ne m'attarderai pas


A l'heure de midi, dans un minuscule hameau, je trouve une improbable aire de pique nique sous un noisetier mais envahie par la végétation, preuve peut-être de sa faible utilité !!!!

pour moi c'est une aubaine, j'y fais même une petite sieste, allongé sur la table pour bien profiter de l'abri offert par l'arbre car la pluie est devenue continue.



Je suis bien capuchonné quand je réparés, et peu de choses accrocheront mon regard, si ce n'est cet étrange monticule au milieu d'un champ que je n'arriverait pas à identifier.....





ou encore cette porte qui semble un vestige de château




enfin, cerise sur le gâteau, il devait y avoir une vue panoramique sur la côte ...


J'arrive au terme de mon étape, au bord de la mer, j'espérais tenter de me baigner, ce sera pour un autre jour!!!


En fin de journée le soleil a chassé les nuages et les mouettes se sont réglées au bord de mer....





mardi 29 août 2017

Mardi 29 août













Aujourd’hui jour de marche entier donc compte-rendu détaillé……
Hier, j’étais un peu dépité en arrivant à l’hôtel, j’avais marché sous le soleil et la chambre était un vrai four, en plus la connexion internet ne fonctionnait pas donc, çà c’est surement ressenti sur le ton de mon écrit.

Donc ce matin, nouveau départ pour une longue étape sous une chaleur suffocante car sous une chape l’humidité comme on peut le voir sur le port de Carentan.

C’est la fameuse brume de chaleur chère au Cotentinois et, je me souviens dans ma jeunesse que, quelquefois elle ne se devait pas de la journée sans que la chaleur ni le soleil n’apparaissent !!

Mais les changements climatiques ont du faire leur effet ici aussi car à un peu plus de 8 heures , je suis déjà degoulinant.

 Il y aura trois grandes parties dans cette journée, d’abord la suite des paysages marécageux entamés hier, puis un aperçu des bords de mer et enfin une plongée dans les terres pour rejoindre Ste Mère Église.
Je suis arrivé à bon port, dans une chambre d’hôte confortable à l’accueil chaleureux, j’ai mangé une cuisine délicieuse concoctée par un cuisinier sosie de Vincent Cassel (apparemment j’étais le premier à lui dire !!!)

Avant de rentrer dans le détail de cette journée, je suis bien sûr content d’avoir parcouru sans encombre cette longue étape, d’avoir vu de beaux paysages mais une chose me manque, le contact avec les humains…
J’ai parcouru pas mal de régions Françaises et, même si je savais le Normand moins exubérant que le sudiste, ce que j’ai pu constater aujourd’hui m’a un peu sidéré.
En marchant, j’ai l’habitude de saluer toute personne croisée et dans certaines régions ces personnes engagent la conversation. Aujourd’hui , la plupart des gens que j’ai salués n’ont même pas daigné me répondre, me regardant presque comme intrus ce qui me choque doublement, moi qui suis né ici !!!
Pourtant, pour clore le chapitre, il y a 4 ans (déjà), lorsque j’avais relié le Mont St Michel en partant de Rambouillet, je n’avais pas eu cette impression. Peut-être , cela sera différent lorsque je serai hors de la zone des plages de débarquement.

En continuant le long du canal de Carentan, quelle ne fut ma surprise de voir ces petits canetons dans l’herbe, sous la surveillance de leur mère au bord de l’eau mais quand même…. Je connais un prédateur qui en aurait fait son affaire.


Je continue, tout transpirant et cette écluse m'apparaît  , enjeu d'une rude bataille lors de la libération



elle isole la Douve de la mer, en se fermant sous la poussée de la marée 


encore quelques longs kilomètres et c'est le Grand Vey et sa réserve ornithologique 




Les zones de débarquement ne sont pas loin, et les routes portent des noms chargés de mémoire




un dernier coup d'œil sur les marais...



Carentan, c'est aussi une région d'élevage de chevaux de course. Celui-là  (sympathique contrairement à ceux croisés à l'heure de la pause) s'entraîne sur la route, d'autres courent sur la plage.





Voilà Utah Beach et ses différents monuments commémoratifs


un avion dans un hangar




et maintenant, c'est la plage, quasi déserte vue des dunes




dans lesquelles demeurent, 70 ans après des vestiges des blockhaus






Après ces 2 kms le long du littoral, la campagne me paraît fade, peut-être l'effet de la chaleur intense, donc pas de photos.

Demain sera une étape plus courte,26 kms, entièrement à l'intérieur des terres avant de rejoindre définitivement la mer.

lundi 28 août 2017

28 août 2017


Aujourd’hui, première journée ou plutôt demi-journée de marche même si la journée a commencé de bonne heure.



Il a fallu prendre le train de banlieue et, heureusement que j’avais pris mes précautions car les deux premiers que j’avais prévu de prendre étaient supprimés !!

Ensuite ce fut le métro jusqu’à St Lazare et après l’inter-cités, comme ils disent à la SNCF jusqu’à Carentan et, enfin, le taxi jusqu’à Isigny qui n’est desservie par aucun transport en commun !!!

Le comble, c’est que j’ai marché de nouveau jusqu’à Carentan , là où le train m’avait débarqué ….

Bref, il était un peu plus de 13h, en ce début d’après-midi quand j’ai ajusté mes chaussures (neuves je me dois de le préciser) pour entamer les 18 kms me séparant de Carentan.



Il fait une chaleur inhabituelle pour le Cotentin, ce ne sont pas ces meules de foin qui me démentiront.


Je marche à un rythme de remise en route, car, pour ne pas risquer de me blesser, j’ai évité le sport la semaine dernière …ce qui ne m’a pas empêché de m’abimer un doigt de pied en me coupant les ongles. Résultat, j’ai été obligé de mettre un pansement.



Peu de distance me sépare de ce beau département




Et aussi de la rivière qui m’a vu faire mes premières armes de pécheurs, la Vire qui passe aussi à Saint-Lo où je suis né.




Plus loin sur la route, cette église au clocher un peu massif




Encore quelques kms, avant de se trouver dans une zone de marais, autrefois envahie par la mer


Ce sont les Veys, appellation ancienne pour les gués qui permettraient de traverser sans encombre.



Toujours sous une chaleur accablante, je vois le canal de Carentan qui relie la ville, et son port, à la mer




Comme le montre ce bateau qui rentre




Le chemin passe sur une digue recouverte l’herbe haute et, au fil des kms, les muscles s’en ressentent de soulever les pieds à une hauteur inhabituelle à chaque pas.



Heureusement, au bout, il y a la récompense avec ces beaux bateaux de plaisance.



Il ne me reste plus qu’à traverser quelques rues pour atteindre ma chambre. Ce soir ce sera l’hôtel, une chambre plein ouest que le soleil va chauffer toute la fin de journée et avec le wi-fi au fonctionnement aléatoire.



Voilà pour une remise en jambe avant les 35 kms de demain, surement encore sous la chaleur.