vendredi 25 avril 2014

Vendredi 25 avril


Dernière journée de marche aujourd’hui et départ vers 8h30 sous le soleil…….

Je vais ouvrir grand les yeux pour garder en mémoire des images comme ce rocher aux formes originales

 

ou encore le soleil sur la rade de Morlaix

 

Comme l’accès au chemin est interdit à cause d’un hypothétique risque d’éboulement et que la mer est basse, je descends sur la grève dans l’anse de Terenez

 
 

Ce passage au plus près des éléments est un peu gâché par un enlisement dans une zone de sables mouvants.  Ces décisions des municipalités sont un peu surprenantes quand on s’aperçoit que la zone à risque est circonscrite à quelques dizaines de mètres et qu’il aurait suffi de déplacer un grillage de quelques mètres et ce, d’autant plus quand vous êtes prévenus au dernier moment et que si vous voulez respecter cette injonction il ne vous reste plus qu’à revenir sur vos pas sur plusieurs km. Je ne peux pas m’empêcher de comparer cette situation avec celle que j’ai vécue un jour de la semaine dernière. La servitude littorale n’étant pas respectée, à marée haute j’ai été obligé de cheminer sur des rochers glissants à hauteur d’une propriété dont l’accès était « interdit » par des buissons de broussaille dissuasifs…..comme quoi l’évaluation du risque n’est pas la même suivant les communes.

Après cette petite digression, la fraicheur du sous bois est appréciable

 

Avant de retrouver les méandres de la rade de Morlaix

 

Ses îles

 

Impressionnant les dégâts sur ce mur

 

En franchissant le Dourduff, je tourne le dos au bord de mer pour m’approcher de Morlaix

 


Un colombier dresse sa silhouette massive

Et c’est le port de Morlaix

 

Et le viaduc en plein centre ville

 


Fin de l’équipée

jeudi 24 avril 2014

Jeudi 24 avril


Je me réveille, pour la première fois depuis plusieurs jours, avec une vue depuis la fenêtre de ma chambre sur la mer baignée par le soleil matinal. Ça vous motive, d’antan plus que l’arrivée à Morlaix c’est pour demain.

 

Mon pied droit qui est décoré par une superbe ampoule, pas très bien placée, me fait bien mal ce matin.

Le démarrage est donc un peu laborieux, heureusement il me reste moins de km à faire que si je devais aller de Locquirec à Compostelle comme le rappelle cette borne.

 

 

Au début, le chemin est gentiment vallonné, dévoile des portions de mer avec un soleil rasant

, flâne même dans des sous bois fleuris,

découvre aussi des bancs de rochers…..

 

Mais à partir de cette borne va commencer l’enfer. Dix kilomètres de dénivelé digne d’un sentier de montagne (700m).

Heureusement, il y aura de superbes vues









et aussi une rencontre comme l’on ne peut en faire qu’en randonnant.


Au creux d’un vallon, j’aperçois de loin un homme allongé dans l’herbe. Le temps que je l’approche, il s’était remis sur ses pieds et remballait son matériel de peinture… vous l’aurez compris, c’était un artiste, professionnel et qui, si j’ai bien compris, vit bien de son art. Ceci n’empêche pas une certaine générosité puisqu’il anime une école de peinture gratuite dans la région.
Nous avons discuté une première fois, assez longuement puis il m’a fallu reprendre ma route.

Pas loin d’une heure plus tard, alors que j’avais fait ma pause casse croute, je l’ai retrouvé à un autre endroit où il était en train de se poser. Nous avons réengagé la conversation, et finalement échangé nos coordonnées et je suis invité à passer le voir quand je veux.

Après ce nouvel arrêt, ce fut aussi la fin du passage difficile et le reste du paysage apparut un peu fade en comparaison

mercredi 23 avril 2014

Mercredi 23 avril


Certaines ou certains d’entre vous me laissent des commentaires donnant à penser qu’en marchant sur ce parcours je fais quelque chose d’exceptionnel. Je voudrais remettre les choses à leur juste valeur. Ce que je fais est à la portée de n’importe quelle personne sans problème de santé important et même d’un âge avancé. Bien sûr, il faut s’y mettre progressivement, profiter aussi de l’expérience des autres pour ne pas trainer un sac trop lourd ou limiter le risque d’ampoules, etc…..enfin, vous n’êtes pas obligés de faire le forcing pour arriver tôt à l’étape afin de passer plus d’une heure à retoucher des photos et alimenter un blog !!!!!

Pour commencer, une vue du port de Locquémeau, hier soir sous le soleil.

C’est devenu habituel, la journée a démarré sous une pluie fine, dans le fond la grève de St Michel est embrumée.

 
La signalisation du chemin recommande un parcours alternatif de quelques km car le GR34 présente à un moment donné des passages délicats pour les personnes sujettes au vertige !!!

Le vertige m’étant tombé dessus récemment à la suite d’un événement tragique dans le milieu professionnel, je décide d’affronter mon appréhension et ce sera sans regret car la vue en valait la peine pour arriver sur la plage de St Michel en grève.

C’est un petit bourg commerçant où je déguste une (petite) part  kouign amann avant de me diriger vers St Efflam.


 
Au passage, je peux lire cette information sur les algues vertes que je reverrai souvent dans la journée.
 
 
La pluie se fait plus drue alors que je sois m’arrêter pour manger. Deux abris possibles s’offrent à moi : l’auvent du bâtiment des toilettes publiques embaumé par les effluves d’une porcherie voisine ou, un peu plus loin, un petit édifice recouvrant une fontaine associée à une chapelle.

C’est, bien sûr, cette seconde solution que j’ai retenue…..

 
 
Au moment de repartir, il pleut encore davantage et je choisis de préserver mon appareil photo en le rangeant au fond du sac..mais une accalmie me donne des regrets et je le ressors pour immortaliser ces vues de la mer à travers le sous- bois

 
 
 
Le paysage devient plus sauvage, évoquant dans mes souvenirs l’Irlande ou, plus près de nous, le cap de la Hague et ses landes rousses.

 
 
 
 
 
Bientôt je dois faire un nouveau choix entre un chemin submergé à marée haute et fort coefficient avec passage sur des rochers glissants et une petite route. Je prends l’option un, me disant qu’en cas de difficulté insurmontable il sera toujours temps de rebrousser chemin pour changer mon choix. Je m’engage donc, les minutes passent et point de passage délicat, me mettant à douter de la véracité de cet avertissement. Finalement, après une vingtaine de minute, voici la descente dans les rochers, glissante à souhait….

Il est temps de franchir le Douron pour changer de département

 
 

Ce tracteur envahi par la végétation doit être au rencart depuis bien longtemps !!!!!

Et ce sont les derniers km avant d’atteindre Locquirec, sous le soleil…..

mardi 22 avril 2014

Mardi 22 avril


Lorsque je sors de ma torpeur nocturne, un peu avant 7 heures ce matin, je me rends bien compte qu’il pleut un peu. Donc, après les rituelles courses alimentaires s’emballe le sac et ma personne dans des protections anti-pluie. Comme ce n’est qu’un petit crachin, le chemin offre quand même de belles vues sur la baie de Lannion
 
 
 
 
 découvrant à l’occasion aussi des étendues de sable fin.
 

A l’approche de la pointe qui ouvre sur l’estuaire du Léguer et pour la première fois je croise un couple de jeunes randonneurs qui va jusqu’au Mont St Michel. Contents de rencontrer des personnes de la même espèce, nous échangeons pendant quelques minutes puis ils repartent vers le ciel chargé qui recouvre Trébeurden, là d’où je viens alors que je me dirige vers les lumières de Lannion.

L’estuaire m’offre bientôt un magnifique spectacle d’abord vu de haut
 
  puis au niveau du chemin de halage
 
et enfin à l’approche de Lannion.

 
 
 
J’en profite pour me restaurer, à deux pas du centre, dans un parc magnifique, à l’abri d’un possible retour de la pluie sous un cerisier Japonais.

Le chemin se poursuit sur l’autre rive du Léguer, dans le sous bois et sur un terrain un peu lourd.

De temps en temps, une trouée s’ouvre sur la rivière

Je passe même au pied de cet étrange édifice tout droit sorti d’un livre de Goscinny

Le soleil a carrément fait sa réapparition lorsque je retrouve la baie de Lannion pour les derniers kilomètres avant Locquemeau.

 





Une journée finalement agréable, une étape assez longue, 29 km et à l’arrivée, comme bien souvent, un hébergement chez des personnes charmantes