mardi 24 septembre 2013

Epilogue


Voilà, je suis arrivé au bout du chemin hier, l’heure du bilan est arrivée.

D’abord si c’était à refaire…bien sûr que je repartirais.

J’ai pris beaucoup de plaisir à faire cette marche : plaisir visuel de la découverte de paysages variés, plaisir de la rencontre et de l’échange avec d’autres personnes, plaisir de savourer la liberté de pouvoir s’arrêter à tout instant, plaisir de pouvoir embrasser l’espace infini qui se déroulait devant moi, plaisir aussi d’être arrivé au terme de ce parcours.

 

Physiquement je partais avec plusieurs appréhensions : un mal de dos qui était plus ou moins latent depuis plusieurs mois et un problème au genou découvert 2 semaines avant le départ.

Pour le dos, des exercices simples expérimentés avant le départ et pratiqués quotidiennement ensuite ont été efficaces.

Le genou s’est fait sentir au début mais la prise journalière d’anti-inflammatoires a rapidement eu son effet bénéfique, même si le problème de fond reste entier.

Les soucis sont en fait venus des pieds, talon d’Achille du marcheur. J’aurais dû partir avec des chaussures bien faites à mon pied, mais aussi tanner la peau plusieurs semaines avant le départ.

Le sac à dos, quant à lui, s’est avéré bien adapté, très confortable à l’usage, d’une contenance (50l) suffisante mais aussi d’une légèreté appréciable.

J’ai porté 10 kg, tout compris, sans que rien ne me fasse défaut, en incluant 2 kg d’ordinateur.

Sur ce point, l’accès au wifi étant de plus en plus courant, j’aurais pu gagner plus d’1 kg en partant avec une tablette et en utilisant, en cas de besoin, le téléphone comme relais wifi.

La question du coût n’est pas non plus négligeable, surtout pour ceux qu’une telle expérience tenterait. En privilégiant l’hébergement en chambre d’hôte, idem pour le repas du soir, j’ai dépensé 850 euros pour l’ensemble des 15 jours.

Voilà, il ne me reste plus qu’à remercier celles et ceux qui m’ont laissé des messages, en espérant que je vous ai fait voyager virtuellement et que, peut-être, je vous ai donné envie d’en faire autant.

lundi 23 septembre 2013

Lundi 23 septembre

çà y est je suis arrivé au bout du parcours


Voilà les tampons de tous les lieux où j'ai fait étape, entre Rambouillet et Le Mont....

Cette nuit, j'ai été un peu agité, à la veille de ce dernier jour, inquiet des conséquences possibles sur cette journée de mes douleurs dans la cheville.

Le ciel est couvert et la température agréable pour marcher lorsque Sylvie me dépose à Avranches devant l'hôtel de ville.

Un petit salut à Mr Valhubert, héros des guerres Napoléoniennes

puis c'est une allée bucolique


avant une descente vertigineuse vers la gare, via une passerelle, décorée à la mode "street art"

Le chemin, après un passage dans une zone industrielle rejoint la rive gauche de l'estuaire de la Sées


où je peux distinguer dans la brume la silhouette du Mont qui se détache au loin

 

En continuant, je passe devant l'aérodrome de la baie avec une superposition étonnante, les moutons paissant le long du bitume des pistes avec, en toile de font, la merveille Normande

un dernier regard sur cette silhouette avant de s'enfoncer dans l'estuaire de la Sélune


les moutons se font de plus en plus présents et cette pancarte nous rappelle les précautions à prendre, ce qui n'aurait pas été inutile si j'avais été accompagné de mes quadrupèdes domestiques


Au fond de l'estuaire, il y a Pontaubault et son pont

qui, modestement, me permettra de franchir cet estuaire, après avoir joué un rôle historique comme le rappellent ces plaques commémoratives

Alors que je fais une petite pause, un couple de Hollandais qui marchent vers le Mont me dépasse, mais je n'ai pas bien compris d'où ils étaient partis.

En remontant la rive gauche de l'estuaire de la Sélune, au début la végétation occupe tout l'espace et, enfin, c'est la pointe de La Roche Torin qui apparait et, une fois dépassée, le Mont se dresse dans toute sa splendeur alors que les rayons du soleil commencent à le caresser


des oiseaux ont envahi en nombre la vase dégagée par la marée basse


En passant près du Bas Courtil le soleil se fait plus mordant, d'autant plus que la digue abrite du vent. La vue se mérite mais je ne suis pas déçu par ce cocktail: ovins broutant sous la silhouette massive de l'archange

un panneau me confirme que je ne suis pas loin du but

allez, je ne peux résister à l'envie de vous montrer un plus gros plan


puis c'est la route endiguée


qui ne peut plus être parcourue qu'à pied, en vélo ou avec la navette gratuite.


Le panneau indicateur me confirme que je suis bien arrivé


en arrière plan les travaux pour désenssabler le monument.

Quelques vues de l'intérieur, c'est un lundi et il n'y a pas trop de monde




Heureux d'avoir mené ce projet à son terme, je fête l'événement avec Sylvie en dégustant un gâteau aux trois chocolats arrosé d'un verre de cidre









dimanche 22 septembre 2013

Dimanche 22 septembre

Aujourd'hui, je démarre directement du gite qui se trouve le long du GR 22.

Pensant que je n'avais que 20 kms à faire, je suis parti après le repas de midi, un peu avant 13h.
Rapidement, je me rends compte que j'avais mal situé notre hébergement sur le parcours et que je n'atteints qu'au bout d'une heure de marche le point situé à 20 kms d'Avranches, but ultime de mon étape du jour.

Le ciel est encore un peu gris, même si la température est agréable et, rapidement, le soleil se fait une place à travers les nuages et l'atmosphère devient chaude et humide comme souvent par ici.

Le chemin suit grossièrement une horizontale est/ouest.

Sur la droite, la vallée est large et dégagée



alors que de l'autre côté, le versant est plus étroit et escarpé


De temps en temps, il y a un bois à traverser qui n'amène pas son content de fraicheur mais permet seulement de patauger dans la boue résiduelle des précipitations des jours précédents
.

A la sortie, je retrouve le même panorama sur la vallée, parfois agrémenté de son lot de ruminants, qui ne sont pas denrée rare par ici


Sur ma route, se trouve Le Petit Celland, où a eu lieu une bataille entre Chouans (la bretagne n'est pas loin) et républicains. Les morts sont restés sur place, là où ont été dressées ces 3 croix


Je ne suis qu'au tiers du parcours et je commence à ressentir une forte douleur à la cheville comme hier soir en fin d'étape.
J'essaye de passer outre en admirant le paysage



Au passage d'un hameau, un monsieur sort de sa maison et vient à ma rencontre pour me serrer la main et me souhaiter un bon dimanche....

A Saint Brice, il me reste près de 8 kms à faire et la cheville ne se fait pas oublier...

Je fais une pause que je met à profit pour étirer les muscles douloureux et prendre un peu de réconfort sous la forme de fruits.
Je comprends alors la cause de cette douleur, une erreur de novice!!!!! Mes chaussures de marche habituelles étant en trop mauvais état, quelques semaines avant le départ j'en ai acheté des neuves identiques en tous points aux anciennes. Ces chaussures étant très confortables, certains les comparant même à des chaussons, je n'ai pas jugé utile de les "faire" plus que d'habitude.
C'est là que réside mon erreur, car ce qui était valable pour quelques randonnées ne l'était plus pour un effort prolongé. Au bout de 2 jours de marche, j'ai eu des douleurs liées à un contact entre la cheville droite et la chaussure pas encore adaptée à mon anatomie et pour éviter ce désagrément j'ai marché avec la chaussure pas mal desserrée;
Au fil du temps cette cheville pas maintenue s'est donc mise à me faire mal, CQFD.

Tout cela pour vous dire que suite à cet arrêt, j'ai serré ma chaussure de façon à bien tenir la cheville et la douleur est devenue moins forte.

La suite du parcours, c'est un peu le lot commun à l'approche des villes de plus grande importance, des quartiers pavillonnaires sans beaucoup d'âme ni de caractère et puis les rues d'Avranches qui se profilent et entre des constructions une vue sur l'église


et puis l'hôtel de ville, lieu de rendez-vous avec Sylvie pour qu'elle me ramène au gite.

En ce dimanche, peu de commerces ouverts pour tamponner mon carnet du miquelot, je jette mon dévolu sur une boulangerie et c'est chose faite.





samedi 21 septembre 2013

Samedi 21 septembre

Ce matin, au départ de St Pois, la température me semble douce, au moment du départ, après les traditionnelles courses, vu qu'il n'y a pas de possibilité de ravitaillement en route.

Le chemin commence par descendre fortement pour atteindre une rivière en sous bois et la longer.


 
avant de passer devant cette croix
 
et son histoire expliquée sur ce panneau

Une légère brume a encore du mal à libérer le paysage


et la route m'emmène à Cuves où après avoir longé une nouvelle rivière


 c'est une zone marécageuse qui va s'avérer délicate à traverser....
Après ces émotions, le paysage est un peu "défiguré" par l'omniprésence de lignes à haute tension


heureusement bientôt la vision s'améliore, et la brume que l'on aperçoit est la fameuse brume de chaleur chère au cotentin


Il faut maintenant traverser un bois en montée et c'est à sa sortie que je choisis de me restaurer avant de retrouver le bitume de la petite route de campagne.

Surprise, juste devant une ferme se dresse une chapelle

et c'est encore une rude montée dans les bois pour enfin les 5 derniers kilomètres vers Brecey.
Cette dernière partie se déroule sur une route en descente dans une large vallée qui m'offre une vue dégagée:



Je fais tamponner mon carnet de Miquelot chez l'opticien, l'office de tourisme étant fermé le samedi après-midi.

Ce fût une courte étape aujourd'hui, un peu plus de 20 kilomètres; étape un peu spéciale puisque je vais loger à partir de ce jour et pendant une semaine dans un gite où Sylvie est venue me rejoindre







 


vendredi 20 septembre 2013

Vendredi 20 septembre

Après une soirée pluvieuse, ce matin vers 8 heures le temps est encore frais et gris lorsque je sors du gîte d'étape

Pour la première fois depuis mon départ, je vais commencer à marcher vêtu de ma polaire.
Au tout début, le paysage est plat et un peu marécageux

mais rapidement, çà grimpe sec et je peux voir de haut la campagne environnante


avec quelque fois des restes de brume

je redescend tout aussi abruptement pour passer à Bellefontaine, où je remarque ces bornes qui matérialisent le GR



Les montées succèdent aux descentes sous un soleil, n'ayons pas peur des mots, de plomb

En récompense, il y a un point de vue sur la vallée de la Sée où se trouvent de nombreux moulins dont certains ont été reconvertis pour fabriquer des couverts.



Une nouvelle descente me permet de traverser cette rivière


Le pont qui l'enjambe me servira d'abord de table pour manger puis de lit pour une sieste improvisée.

Après quoi, je suis un certain temps son cours et la vallée s'élargit progressivement

puis il faut encore prendre de la hauteur

pour mieux redescendre par un sentier en lacets qui est inondé et le GR est dévié par une route avant de retrouver son parcours initial.

Dans un hameau, je rencontre ces moutons tous noirs



Une nouvelle succession de montées et descentes et St Michel de Montjoie apparait.....deux personnes âgées, enfin pas tant que çà, m'interpellent pour savoir quel est mon chemin.

Il ne reste plus que 5 kilomètres avant St Pois, terme de mon étape du jour. La route n'est pas très difficile mais je ressens un peu la fatigue.

Malgré tout, je prends le temps de m'arrêter pour observer cet arbre avec ses étranges racines


encore un petit effort et c'est le château de St Pois


bordé d'un joli plan d'eau


enfin dernière curiosité sur le bord du chemin, cette grappe de champignons