lundi 16 septembre 2013

Dimanche 15 septembre


Lorsque j’émerge, comme tous les matins vers 7 heures, je n’en crois pas mes yeux, ce genre de vision était presque sorti de ma mémoire.

Il faut dire qu’hier en arrivant à Allières en Beauvoir j’étais détrempé. Heureusement, l’auberge a mis à ma disposition une machine à laver, un sèche-linge et un local de chaufferie où mon sac a pu évacuer toute l’eau qu’il avait absorbée malgré sa protection.

Ce matin, seule mes chaussures, malgré trois bourrages successifs avec du papier journal étaient encore humides…

Après un petit déjeuner, uniquement composé de pain, comme d’habitude, je m’élance à l’assaut du GR 22 paré de mon vêtement de pluie et mon sac emballé comme chaque jour depuis jeudi….

Dans la forêt les descentes vertigineuses (si, si !!!) font place aux montées abruptes et, bientôt je dégouline, non plus sous l’effet des mannes célestes mais à cause de mes secrétions corporelles.

Le guide indique le belvédère de Perseigne avec une vue sur la plaine d’Alençon, je fais un détour pour m’y rendre et, pourquoi pas faire des photos du paysage ensoleillé…..je suis au pied d’une tour, genre château d’eau et je mets un certain temps à comprendre que c’est le belvédère, imaginant plutôt un monticule naturel !!!! L’accès n’étant pas possible à l’instant, je fais quand même une pause pour libérer mon sac de son emballage anti-pluie et pour que je puisse marcher en chemise, et le chapeau sur la tête ce qui ne m’était pas arrivé depuis mercredi.

J’en profite pour faire chauffer mes vieux os au soleil avant de reprendre le cours de ma marche et je vous livre la pensée du jour peinte sur ce fameux belvédère :

 

Tellement émerveillé de revoir le soleil, je ne peux m’empêcher de vous montrer une photo de ce sous bois.

 

Plus loin, je me rends compte pour la première fois que l’automne approche avec ses couleurs rougeoiantes

Quittant le GR pour un détour par Neufchatel en Saosnois pour me restaurer, des vaches sont intriguées par cet étrange bipède que je suis :
 
 

L’épicerie, boucherie et charcuterie est bien achalandée et, je vais pouvoir de nouveau me réconforter assis sur un banc au soleil derrière l’église et je ne pourrai résister à l’envie de faire un petit somme sous un arbre.

Malgré tout, je quitte ce village sans regret car de ses maisons à l’aspect extérieur mal entretenu se dégage une certaine tristesse.

Je rejoins la forêt où je remarque encore des indices de l’automne imminent :

 

Le paysage s’aplatit au sortir de la forêt, le champ de vision s’élargit :

 

Alors que l’étape n’est pas très longue, je commence à ressentir des douleurs dans la cuisse droite et sur le devant du tibia du même côté. Je pense qu’hier, trop pressé de me changer après la douche céleste, j’ai oublié de m’étirer et j’en paye le prix aujourd’hui.

 

Les marquages du chemin de St Michel continuent à accompagner le balisage rouge et blanc.

Alors que la forêt est maintenant loin derrière, le chemin trouve abri sous une allée ombragée mais un grondement entêtant se fait bientôt jour, c’est l’A28 sous laquelle je vais passer.



 

J’ai une pensée émue en cette fin de dimanche après-midi pour ceux qui l’empruntent de retour de week-end et qui vont retrouver leur travail demain. Ce n’est pas de l’ironie car quelquefois je vous envie….mais pas en ce moment.

Bientôt Alençon s’annonce avec la traversée de St Paterne , puis ces étranges champignons à l’entrée de la ville.

Le paysage devient urbain et je découvre que la Sarthe passe ici :
 
 

Encore quelques rues à parcourir et c’est la chambre d’hôte dont je trouve les clés dans le coffre d’une voiture (chut….)

1 commentaire:

  1. Bonjour Pierre,
    Un petit coucou de l'equipe RPE et plus particulièrement de Jean Pierre Au clair
    qui te suis quotidienement comme un bon
    roman photo.

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