mercredi 29 avril 2015

Mercredi 29 avril

Avant de vous narrer dans le détail cette 13éme journée de marche, j’aurais envie de dire que ces dernières 24 heures sont à oublier…. Vous aurez senti dans mes propos d’hier mon désappointement en découvrant que nous allions dormir à 3 dans la même pièce, ensuite la journée de marche devait être simple mais en arrivant à Soustons je me suis perdu et cela devenait interminable et, cerise sur le gâteau, l’hébergement qui, sur le papier, devait être  à 1 km du centre se trouvait en fait à 5 kms et sans possibilité de restauration !!!!
Là, j’ai craqué et me suis rabattu sur un hôtel en plein centre qui, pour le moment, s’avère très bien…

Pour revenir à la soirée d’hier, nous étions donc 3 dans une chambre de 10 m2, après le repas en commun avec les propriétaires des lieux, avant 21h, mes deux collègues souhaitaient dormir….
Je m’installais pour lire dans une pièce, à côté de laquelle le propriétaire, qui travaille dans le cinéma, faisait des arrangements sonores sur un film donc à intervalle réguliers j’entendais, plus fort que dans une salle de cinéma, des dialogues ou des bruitages…. Difficile dans ces conditions de se concentrer sur son bouquin !!!!
Avant 23h, je rejoignais la chambre ou mes deux compères ronflaient allégrement (je suis pas mal dans le genre aussi !!!!) et ayant le sommeil léger, la nuit fut entrecoupée par les levers de chacun pour satisfaire quelque besoin naturel et pour finir à 6h, heure à laquelle mes voisins voulaient se préparer, alors que, pour ma part, je n’avais besoin de le faire qu’une heure et demie plus tard !!!!
Après cette expérience d’accueil pèlerin ou de gite d’étape, selon les appellations, je me suis dit que ce n’était pas pour moi. Je sais qu’il y en a qui logent de cette façon tout au long du chemin, pour ma part, je tiens trop à mon indépendance et à un minimum d’intimité pour supporter de telles conditions de promiscuité.

Ceci étant posé, l’étape du jour ne devant pas poser problème je démarre tranquillement.
La première pensée du jour en quittant Castets


Au passage, histoire de remuer le fer dans la plaie, je remarque sur mon passage des tas d’hébergements et je me demande comment je me suis retrouvé dans celui-là.

Pour ne pas encore changer, la première partie du parcours c’est… une ligne droite de 15 kms dans les pins. Je ne sais si je m’habitue, mais, aujourd’hui, ils me semblent moins oppressants.
Au milieu de ces arbres, une étrange trouée, c’est un parc de panneaux solaires qui ne me semble pas défigurer le paysage.



Pour le second jour consécutif, je remarque une attitude amicale des usagers de la route à mon égard. Certaines voitures s’arrêtent à ma hauteur et ouvrent la vitre pour me souhaiter bon courage, des camions ralentissent et me font un signe d’encouragement.

Cet arbre qui sort de l’ordinaire des pins attire mon regard.


Au loin, je vois un étrange équipage qui, même s’il va plus vite qu’un piéton ou qu’un vélo, me laisse le temps de sortir mon appareil photo.
Nous échangeons quelques mots à la volée, il retourne chez lui, à Liège, en Belgique, je n’en saurai pas plus. Derrière sa roulotte, il a aussi une moto accrochée, pour les arrêts aux étapes, j’imagine.


Le petit déjeuner n’ayant pas été très copieux, je m’arrête assez tôt, bien décidé à faire une bonne sieste pour compenser la mauvaise nuit.
Les éléments, sous la forme de moustiques qui n’arrêteront pas de me tourner autour, en décideront autrement et je lève le camp plus tôt que prévu pour d’éviter d’être un tas de boursouflures rouges.

Alors que je marche sur le bas-coté de la route,  je trouve un chevreuil mort, surement bousculé par une voiture car, presqu’aussitôt après, j’en vois un autre qui traverse tranquillement sans paraître effrayé par les voitures.



La ligne droite s’achève enfin, je traverse Azur, non loin de Latche (cherchez bien, cela ne vous rappelle rien ?), et j’aborde l’étang de Soustons.


A proximité, le décor change un peu des vastes pinèdes qui étaient le quotidien des jours précédents.

Des cours d’eaux plus larges et plus agités



Une autre vue de l’étang à travers les arbres


Et une mare dormante



Une erreur de ma part me gâche un peu le plaisir de ce changement de décor car, perdu, le chemin me semble interminable et c’est avec beaucoup de bonheur que j’apprécie le confort de cette chambre, me promettant de déguster un bon repas ce soir pour me remettre de toutes ces émotions.

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