jeudi 17 septembre 2015

Jeudi 17 septembre 2015

Pensant avoir une étape de 30 kms, alors qu’elle n’en fera que 23 ( !!) , j’avais prévu un petit-déjeuner à 7h30 (ce ne sont plus des vacances !!!).
Comme hier, en guise d’aubade, ce fut la douce musique du caoutchouc sur le bitume détrempé… me précipitant à la fenêtre de la chambre, le spectacle qui s’offrit à moi me découragea :un déluge semblable à celui que j’ai supporté hier après-midi.
L’idée de rallier l’étape de ce soir en bus ne fit pas que m’effleurer l’esprit puisque je consultais même les horaires sur internet…..
L’intensité des précipitations diminuant, les encouragements de la propriétaire de l’hôtel aussi, tout cela fit que je tins bon et à 8h30 j’étais harnaché comme hier (poncho, guêtres..) non sans savoir les risques que j’encourais


La traversée du parc du Château de Châteauneuf sur Loire permit de s’habituer un peu à l’humidité avant de retrouver la Loire nimbée d’une légère brume.



A l’approche de Saint Denis de l’hôtel, ces animaux cherchent, eux aussi, la protection des feuillages.



C’est à cet instant que, consultant mon guide, je m’aperçois de mon erreur de calcul, il est à peine plus de 10 heures et je ne suis qu’à 13 kms de l’arrivée.
J’en profite donc pour m’offrir un petit goûter, décevant finalement, et je passe devant ces sculptures qui me rappellent, si besoin que la chasse est prisée dans la région.


En sortant de St Denis de l’hôtel, la Loire est particulièrement agitée et brumeuse









Le chemin serpente à flanc de coteau, en sous bois, en contrebas de propriétés dont l’une, mais je n’arriverai pas à savoir laquelle, appartenait à Maurice Genevoix. Je ne connais pas bien cet écrivain, je crois avoir lu « climats », il y a bien longtemps. Par contre, sa fille Sylvie, avait épousé Bernard Maris, surement la personne dont le décès m’a le plus touché parmi les victimes des attentats de janvier dernier.
Surement absorbé dans ces pensées, j’ai perdu l’équilibre dans cet étroit chemin, le sol se dérobant sous mes pieds, au moment d’enjamber un arbre en travers.

Petit à petit, le ciel s’est éclairci et j’ai pu manger sur un banc, à l’abri d’un arbre avec la Loire à mes pieds. Le soleil refaisant son apparition, j’ai même piqué un petit roupillon. Au moment de repartir, j’ai tenté un pari, en rangeant dans le sac tout ce qui pouvait me protéger de la pluie. Les événements me donnèrent raison.
Je pus admirer le fleuve sous le soleil




Et Checy se détachant sur un ciel encore un peu chargé.



Une belle vue du canal d’Orléans que je longerai demain.




Arrivé à 15 heures, je trouvais porte close. Il ne me restait plus qu’à déambuler dans les rues de la ville. Comme quelques légères gouttes s’annonçaient, je m’abritais sous un ancien lavoir déjà occupé par des pécheurs avec qui j’ai échangé pendant un bon moment dans la bonne humeur avant de reprendre le chemin de ma chambre.

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