mardi 5 septembre 2017

mardi 5 septembre


Après la journée d'hier pleine de soleil et de superbes paysages, aujourd'hui allait forcément paraître plus fade et ce fut le cas.....

Dès ce matin la mauvaise humeur était de mise pour deux raisons:

hier soir je dormais dans une chambre d'hôte en compagnie d'un couple rencontré le dimanche et qui fait le même parcours que moi jusqu'à demain soir.
En réservant la chambre, la jeune propriétaire nous avait proposé la table d'hôte, sachant qu'un lundi il n'y avait pas de concurrence sur le site. Le prix m'avait paru élevé mais je n'avais pas bien le choix et, peut-être que ce serait un menu recherché, en plus c'était boisson comprise. Résultat, les mets étaient assez bien préparés, la boisson comprise était l'eau du robinet, et à mi repas il n'y avait plus de pain!!!

Au moment de fixer l'heure du petit-déjeuner, il a fallu négocier ferme pour obtenir 8 heures car l'étape s'annonçait un peu longue. Ce matin, elle est arrivée à 8h40, en s'excusant à peine, nous étions prêts à partir et nous n'aurions loupé que quelques morceaux de pain, frais certes, mais pas suffisants pour nourrir les muscles du marcheur.

L'étape suivante passait par l'épicerie du village où je ne trouvais rien à ma convenance, par exemple des bananes (important pour caler l'estomac et fournir de l'énergie) prêtes à se transformer en compote.

Donc passablement énervé par toute cette perte de temps pour rien, j'ai mis le rythme de croisière sur 6 km/h, d'autant plus que jusqu'à Siouville, le chemin traversait des zones boisées sans grand intérêt à mon goût.


A Siouville, donc, je trouvais un peu mieux pour me nourri, même si les bananes qui m'avaient paru moins avancées ont fini dans une poubelle une heure plus tard à Dialecte car elle avaient commencé  à se répandre dans mon sac.

Un peu plus serein, j'ai commencé à prendre des photos de cette immense étendu de sable de Siouville qui fait maintenant le bonheur des surfeurs...



 la mer est pas mal agitée
 peu de temps après avoir quitté cet univers, avoir longé quelques superbes maisons en pierre, le spectacle devient moins idyllique , au premier plan le port de Dielette qui en un temps lointain (ma jeunesse) était plein de charme mais aujourd'hui gâché par le chantier de l'EPR
 il reste bien sûr un port de plaisance

et quand on tourne le dos au chantier, le port s'il y a 50 ans où par grosse mer les vagues passaient par dessus la digue. Cela doit être un signe de vieillissement que de trouver que certaines choses étaient mieux avant à peut-être aussi parce qu'elles avaient le parfum de l'enfance, époque où tous les espoirs sont encore permis.

Trève de philosophie, il faut s'éloigner du port et se jeter dans la gueules du loup...

On ne peut échapper à la vue du chantier, et je plains les pauvres riverains qui, non contents de vivre avec cette pollution visuelle, sont envahis par les voitures, chaque espace libre étant occupé malgré les panneaux rajoutés, surement un problème de dimensionnement des parkings!!!
 Pour finir sur ce sujet, la campagne environnante est défigurée aussi par des lignes à haute tension.
 Il est un peu plus de midi, je vise une aire de pique-nique à proximité du sémaphore de Flamanville , sur ma droite le chantier
 mais devant moi la mer
 le temps se faisant plus menaçant, non content d'emballer mon sac, je mets mon vêtement de pluie et le téléphone, pas encore complétement remis de son séjour humide de dimanche, se voit relégué dans le sac.

 après quelques passages rocheux, j'aperçois l'anse de Sciotot
 des chars à voile qui sont prêts à rouler.
 au terme d'une montée, moins raide que je ne le craignais, je dépasse le cap du Rozel, avec sa vierge consacrée aux marins, le nez au vent
 étrange paysage géologique
 le Cotentin n'est surement pas assez arrosé pour éviter les incendies
La plage de Surtainville est en vue, mais il va encore falloir marcher dans les dunes, être arrosé de pluie, traverser le village pour arriver à ma chambre.

Mais pour compenser les fâcheux événements d'hier, alors que j'aurais du retraverser le village pour aller manger (près de 2,5 kms aller) , la propriétaire m'a gentiment proposer de partager leur repas...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire