mardi 20 septembre 2016

Mardi 20 septembre

Huitième jour de marche aujourd’hui, il fait beau mais un peu frais. J’ai une pensée pour mes élèves du cours de Français qui devait recommencer ce matin et que j’avais oublié de prévenir de mon absence cette semaine encore.
Un dernier regard vers le Mont Aigoual dont j’aurai senti la présence toute la journée d’hier sans vraiment le voir.


La journée s’annonçait relativement courte mais finalement il y a eu beaucoup de descente sur des sentiers empierrés et j’ai eu du mal à aller plus vite que les temps de référence donnés par le guide de randonnée. Pour couronner le tout, arrivé à mon hébergement, vers 16 h 30, je découvre que je ne serai accueilli qu’à 18h….donc je suis en train d’écrire ce compte-rendu assis sur un mur à l’ombre des arbres devant l’église.
Donc, allons-y pour la descente, douce pour le moment, agrémentée par ce charmant cours d’eau


Et cet aménagement pittoresque


Au fil du temps, la vue se dégage….




Je m’impatiente car les kms ne défilent pas assez vite à mon goût.
Voyant cet espace ombragé qui me tend les bras dans un hameau, je décide de m’y poser.

Une amie vient m’y rejoindre


Prête à tout pour obtenir quelques miettes de mon repas : s’asseoir, montrer le bout de sa langue…  


J’attendrai d’avoir fini pour lui accorder un petit quelque chose.
Décidant de m’accorder un petit temps de repos, lorsque je s’allonge elle croît que je veux jouer…. Alors elle se met sur le dos, me mordille les poignets, se met à tourner en rond comme une folle. Voyant que je ne suis pas un bon camarade de jeu, elle abandonnera.
L’écriture de ce texte est interrompue par un appel du propriétaire de la chambre d’hôte étonné de ne pas me voir arriver !!! Je lui explique que je suis bête et discipliné quand je vois inscrit sur la porte que l’accueil ne se fait qu’à partir de 18 heures..je m’y conforme ! Finalement cette mention sert pour la pleine saison quand les gens arriveraient n’importe quand.
Une fois arrivé sur place, il n’y aurait pas de connexion wifi pour éviter que ses enfants passent trop de temps à surfer mais comme le réseau téléphonique de mon opérateur préféré n’est pas top ça s’annonce compliqué…. Sauf que je sens bien qu’il y a la version officielle et le quotidien de ces jeunes ados donc, profitant de l’absence du père, ces derniers m’expliquent qu’ils ont fait en sorte que la box familiale ne soit pas visible sur le réseau mais qu’il y a bien du wifi et en deux temps trois mouvements ils font le nécessaire pour que je puisse œuvrer.

Après ces digressions, je vais reprendre mon parcours là où je l’ai laissé..
Donc après ma sieste, je reprends ma descente vers Aulas, écrasée sous le soleil de ce début d’après-midi


Malgré la fraicheur du coudoulous.


En regardant en arrière c’est pas mal non plus !


Le chemin surplombe le Vigan, région où j’ai séjourné pour des vacances il y a tout juste 30 ans.
J’y retrouve intactes les sensations éprouvées à l’époque, cette odeur qui exhale du sol sous l’effet de la chaleur, mélange unique des essences de châtaignier et de chêne.
Ce sont d’ailleurs les Cévennes qui m’avaient appris que le soleil, qu’avant je fuyais, pouvait être agréable et depuis j’en ai profité.
Bref j’aborde Le Vigan dont je ne reconnais pas trop les abords mais le centre avec son esplanade ombragée me parle.
Comme j’ai le temps, je m’installe boire un verre à une terrasse. Deux hommes installés à une table voisine engagent la conversation avec la randonnée comme prétexte et, finalement, nous échangeons longuement sur bien d’autres sujets..

Avant de partir pour Avéze, une photo souvenir d’une fontaine


Ça c’est une rue !!!!


Le chemin suit agréablement le cours de l’Arre


Longe une cascade


Pour atteindre la baignade d’Avéze


A l’ombre de son pont


Lors de mes vacances d’il y a 30 ans (à l’occasion je n’ose m’imaginer comment et où je serai dans 30 ans !!), j’avais séjourné dans ce village et nous nous adonnions à la baignade à cet endroit. Mon fils aîné, alors âgé de 5 ans, adorait faire du bateau pneumatique ceint d’une bouée puisqu’il ne savait pas nager. Un jour un ballon lancé par des jeunes arrive près du bateau, voulant rendre service il essaye de l’attraper. Mais il a perdu l’équilibre et est tombé la tête la première dans l’eau…. La bouée a alors joué le rôle inverse de celui attendu et je revois encore l’image. Il avait la tête maintenue au fond de l’eau et les pieds qui s’agitaient en l’air, j’en ris maintenant mais sur le coup j’ai plongé rapidement pour redresser la situation.
Pour finir avec la séquence souvenir, à l’époque nous avions loué une maison chez des retraités au centre du village, Ces personnes sont décédées récemment, j’ai retrouvé l’étroit chemin d’accès entre deux murs à partir de l’église, rien n’a changé, le nom figure toujours sur la boîte aux lettres mais tous les volets sont fermés, cela sent l’abandon.

Voilà pour aujourd’hui, le but du parcours approche, alors à demain pour un nouveau chapitre.

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