S’il y avait une phrase pour résumer cette journée, çà
pourrait être : je hais les longues lignes droites !!!
Tout a commencé par une opération remplissage des réserves
car dans les jours qui viennent le ravitaillement risque d’être aléatoire, les
zones traversées n’étant pas surpeuplées.
Bref, le sac bien chargé, sous un ciel brumeux, j’entame la
sortie de Gradignan et il ne faut pas que je me repose déjà comme ce pèlerin
Même si le cadre est bucolique
Près du prieuré de Cayac
Je m’éloigne des dernières maisons et c’est encore, pour peu
de temps, un paysage viticole, dans la rosée du matin
Quoi de plus normal, vu que le chemin se dirige vers Leognan
et ses grandes propriétés
Avant de quitter cette commune, assis au bord d’un étang, je
retrouve mon pèlerin Anglais, un peu à la peine ce matin, les muscles engourdis
par le Bordeaux ingurgité hier soir….
Il s’accroche à mes pas et nous entrons dans un paysage
différent
C’est une alternance de zones boisées et de grandes étendues
cultivées et impressionnantes….
Entrainés par la conversation, nous marchons à un bon
rythme. Je découvre que je m’étais trompé sur l’âge de mon compagnon, il a dépassé
la quarantaine, alors que je lui en donnais largement 10 de moins.
A l’approche de la mi-journée, ayant aussi besoin de
solitude, il s’arrête à la sortie de l’unique hameau traversé, tandis que je
ferai halte un peu plus loin.
Comme nous avons bien avancé, je peux me permettre une pause
de 2 heures, incluant une sieste réparatrice.
J’ai un peu honte, oui vous avez bien compris… c’est digne d’une
blague de potache, soit je suis resté jeune d’esprit soit j’ai entamé ma
redescente vers l’enfance, au choix.
Ces impressionnantes machines sont en place pour arroser les
terres cultivées.
Juste un petit clin d’œil en passant, ne croyez surtout pas
que j’ai quoi que ce soit contre la chasse.
Et c’est parti pour une longue ligne droite, sur un chemin
blanc, comme ils disent dans le guide.
Une petite oasis dans cet univers un peu monotone.
Ça c’est un panneau « céder le passage » , quoi de
plus banal et bien non…. Quand vous marchez pendant près de 7 kms sur une route
quasiment plate et rectiligne et que vous savez qu’au bout il y a ce panneau…..
au bout d’un certain temps, après chaque faux plat, à la sortie de chaque
semblant de courbe…. Vous l’espérez ce panneau et vous finissez par …..désespérer
et quand il arrive vous n’y croyez plus, il faut presque se pincer, se
prosterner devant lui !!!!
Après avoir bifurqué comme indiqué sur le balisage, 3 kms
me séparaient encore de Le Barp où m’attendait une chambre confortable et un
repas que j’imagine déjà succulent.
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