Si je devais résumer la journée, je dirais que les paysages
traversés ont été plus agréables à l’œil que ceux d’hier.
A Le Barp, ce n’est pas encore les Landes, néanmoins l’endroit
où j’ai dormi et mangé s’appelle « Le résinier » en souvenir des
personnes qui travaillaient dans les forêts de pins pour ramasser cette fameuse
résine. D’ailleurs, les murs y sont décorés par des photos d’époque montrant,
justement, des résiniers, aussi avec les outils qu’ils utilisaient et, enfin,
dernière touche de folklore, toutes les personnes travaillant dans la salle du
restaurant étaient coiffées du béret.
Ce matin, avant le départ, j’ai du m’occuper d’une méchante
ampoule sous le gros orteil du pied droit. Cette année, j’ai presque trouvé la
solution miracle. Mon talon d’Achille se situant sous le pied, juste à l’arrière
des gros orteils, une zone pour laquelle, chez moi, la pression de contact est
faible, d’où mouvement du pied, frottement et….. ampoules (CQFD).
Après avoir tout essayé, élastoplaste en préventif, tannage
au jus de citron 3 semaines avant le départ….. j’ai découvert un pansement
épais à appliquer en préventif sur la zone concernée et, miracle, cela semble
fonctionner.
Je ne peux quand même pas m’en recouvrir l’ensemble du
dessous de pied et donc, depuis plusieurs jours une ampoule s’était formée sous
le gros orteil.
Sous son compeed, elle a grossi et, hier soir, elle était
complétement éclatée, la peau déchirée (j’y pense, j’aurais pu la photographier !!)…donc
ce matin opération découpe de la peau, désinfection et protection et..c’est
parti.
Le sol est trempé par les pluies de la nuit et, une partie
de la journée, le soleil et les nuages vont jouer à cache-cache.
Je suis rapidement sorti du Barp, pour trouver une première ligne
droite mais plus printanière que celles de la veille.
Elle est même coupée par un ruisseau
Et des chevaux paissent paisiblement aux abords.
Mais, cela ne pouvait durer et revoilà un interminable
alignement de sapins…..(5 kms quand même)
Au bout, ce sont les abords d’un regroupement de communes, Belin-Béliet,
avec de charmantes maisons dans un environnement bucolique entourées de
terrains non clos.
Me sentant un appétit à point, et la seule ombre sans
humidité se trouvant sur un terrain privé autour d’une maison, je demandais à
la propriétaire l’autorisation de m’y installer, tout en précisant que je ne
laisserais aucune trace de mon passage…celle-ci m’invita chaleureusement, et
avec un sourire bienveillant à me poser sur l’herbe grasse de son jardin.
Les 27 kms du jour le permettant, je fis une pause version
longue avec une bonne sieste. D’ailleurs je m’interroge, est-ce un signe de
vieillissement, lors des trajets précédents, je ne faisais pas des siestes
aussi longues. Peut-être est-ce tout simplement parce que je faisais des étapes
plus longues, en moyenne.
Je repars pour traverser cet ensemble de communes qui s’étire
en longueur.
Une photo d’église au passage
Ou celle de cet arbre étonnant (ce que l’on ne voit pas sur
la photo c’est que la branche la plus à gauche va rejoindre et fait partie
intégrante d’un autre arbre aussi massif !!)
Bien vite je retrouve un univers de pinède mais certains
sont plus impressionnants que d’autres
Non ce matin je ne me suis pas trompé de sens en partant et
je ne viens pas d’arriver en Belgique
C’est seulement une clairière qui porte ce nom avec une
abbatiale et son cimetière.
La partie la plus pénible du parcours arrive, des kilomètres
d’une petite route qui longe l’A63 : le bruit incessant, la chaleur.
Le changement de département s’annonce en grandes pompes
Allez, une dernière petite chapelle
Avant de se précipiter sous la douche.
Le village du Muret est désert, au point que je me suis cru
un instant dimanche.
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