J’ai déjeuné plus tôt que d’habitude pour pouvoir entamer
cette dernière journée dans les meilleures conditions.
Le temps est encore un peu frais lorsque j’attaque la
première montée, pas trop longue finalement.
Ensuite, il y a une vue dégagée sur les sommets de l’autre
côté de la vallée baignés par une lumière cotonneuse.
Le sol, par endroits présente un aspect de roche polie par
la mer.
Dans une clairière, avant qu’ils ne me voient, je distingue
la silhouette de deux sangliers. J’ai le temps de saisir l’appareil photo pour
les fixer de loin avant qu’ils ne s’enfuient.
Cette réserve d’eau naturelle doit trouver toute son utilité
en cette période de sécheresse.
Je marche à un rythme soutenu si je veux arriver à temps
pour mon bus. Au premier point de repére donné par le guide j’ai gagné 1h par
rapport au temps de référence de 3 h, tous les espoirs sont permis et je
continue sur ce rythme après avoir ingurgité une banane pleine d’énergie
Le soleil se montre de plus en plus chaud, pas étonnant que
les feuillages soient roussis.
Je commence à apercevoir le fond de la vallée mais pas de St
Guilhem en vue..
Je croise des marcheurs qui, hier, m’ont réveillé alors que
je somnolais en début d’après-midi. Ils me confirment que je vais bientôt
toucher au but, en effet
Une porte pour entrer
Quelques petites rues typiques
Une fontaine
Ou encore un cours d’eau.
Voilà, j’aurai mis 3h40 pour arriver à St Guilhem soit 2h de
moins que prévu par le guide. C’est un peu mon coup de folie du jour. Folie
parce que l’on profite moins du paysage, folie parce que cela rassure sur son
état physique mais en se projetant sur l’avenir je sais que j’aurai du mal à
accepter le jour où je ne me sentirai plus capable de faire de telles choses.
Maintenant, après un bus puis un tram, tout s’est bien
combiné et je suis dans le TGV pour le retour au bercail.
A l’heure du bilan, cette randonnée a été agréable même si
j’ai eu beaucoup d’incertitudes jusqu’à deux jours du départ. Je crois que j’ai
besoin de me mettre dans le bain avant de partir et, dans ma tête j’avais déjà
renoncé lorsque finalement je me suis décidé à partir quand même.
J’avais un souci avec un pied que j’ai réussi à gérer, les
ampoules ne m’ont pas embêté pour une fois.
Les paysages étaient vraiment différents depuis l’Aubrac
jusqu’aux portes du midi.
J’ai fait aussi des rencontres, notamment un couple de
Québécois , Louise et Jean Yves, que j’ai retrouvé plusieurs soirs de suite
dont j’ai pu apprécier la simplicité et la gentillesse et nous resterons en
contact.
Voilà, il faut bien mettre un point final à ce
chapitre !!~