Pensant avoir une étape de 30 kms, alors qu’elle n’en fera
que 23 ( !!) , j’avais prévu un petit-déjeuner à 7h30 (ce ne sont plus des
vacances !!!).
Comme hier, en guise d’aubade, ce fut la douce musique du
caoutchouc sur le bitume détrempé… me précipitant à la fenêtre de la chambre,
le spectacle qui s’offrit à moi me découragea :un déluge semblable à celui
que j’ai supporté hier après-midi.
L’idée de rallier l’étape de ce soir en bus ne fit pas que m’effleurer
l’esprit puisque je consultais même les horaires sur internet…..
L’intensité des précipitations diminuant, les encouragements
de la propriétaire de l’hôtel aussi, tout cela fit que je tins bon et à 8h30 j’étais
harnaché comme hier (poncho, guêtres..) non sans savoir les risques que j’encourais
La traversée du parc du Château de Châteauneuf sur Loire
permit de s’habituer un peu à l’humidité avant de retrouver la Loire nimbée d’une
légère brume.
A l’approche de Saint Denis de l’hôtel, ces animaux
cherchent, eux aussi, la protection des feuillages.
C’est à cet instant que, consultant mon guide, je m’aperçois
de mon erreur de calcul, il est à peine plus de 10 heures et je ne suis qu’à 13
kms de l’arrivée.
J’en profite donc pour m’offrir un petit goûter, décevant
finalement, et je passe devant ces sculptures qui me rappellent, si besoin que
la chasse est prisée dans la région.
En sortant de St Denis de l’hôtel, la Loire est particulièrement
agitée et brumeuse
Le chemin serpente à flanc de coteau, en sous bois, en contrebas
de propriétés dont l’une, mais je n’arriverai pas à savoir laquelle,
appartenait à Maurice Genevoix. Je ne connais pas bien cet écrivain, je crois
avoir lu « climats », il y a bien longtemps. Par contre, sa fille
Sylvie, avait épousé Bernard Maris, surement la personne dont le décès m’a le
plus touché parmi les victimes des attentats de janvier dernier.
Surement absorbé dans ces pensées, j’ai perdu l’équilibre
dans cet étroit chemin, le sol se dérobant sous mes pieds, au moment d’enjamber
un arbre en travers.
Petit à petit, le ciel s’est éclairci et j’ai pu manger sur
un banc, à l’abri d’un arbre avec la Loire à mes pieds. Le soleil refaisant son
apparition, j’ai même piqué un petit roupillon. Au moment de repartir, j’ai
tenté un pari, en rangeant dans le sac tout ce qui pouvait me protéger de la
pluie. Les événements me donnèrent raison.
Je pus admirer le fleuve sous le soleil
Et Checy se détachant sur un ciel encore un peu chargé.
Une belle vue du canal d’Orléans que je longerai demain.
Arrivé à 15 heures, je trouvais porte close. Il ne me restait
plus qu’à déambuler dans les rues de la ville. Comme quelques légères gouttes s’annonçaient,
je m’abritais sous un ancien lavoir déjà occupé par des pécheurs avec qui j’ai
échangé pendant un bon moment dans la bonne humeur avant de reprendre le chemin
de ma chambre.
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