Il n'est pas loin de 19 heures en ce mercredi et j'écris ces lignes depuis mon domicile de Maurepas car, la mort dans l'âme, j'ai été obligé de jeter l'éponge. Depuis que je randonne, c'est la première fois que j'abandonne la partie pour des raisons physiques et cela me fait tout drôle.......
Lorsque je suis parti ce matin, sous un ciel dégagé, la tendinite, qui était apparue hier après-midi, était toujours bien présente. En passant dans le centre d'Amboise j'ai fait un arrêt à la pharmacie pour acheter une pommade anti-inflammatoire que je me suis appliquée aussitôt.
Malgré tout, à chaque pas j'avais mal et, petit à petit, l'idée d'abandonner faisait son chemin dans ma tête, surtout pour éviter d'aggraver le mal et ses éventuelles conséquences.
Vers 12h30, j'étais à Montlouis, soit à mi-parcours et je pensais aller jusqu'à Tours, tant bien que mal et rentrer demain matin.
J'ai appelé Sylvie pour lui faire part de mon état et de ma décision. Elle m'a alors convaincu de stopper de suite pour limiter les dégâts et, vu l'aspect de ma jambe droite ce soir, je pense qu'elle a eu raison. Plutôt qu'elle vienne me chercher en voiture, comme elle me le proposait, j'ai voulu tenter le stop pour rejoindre la gare de Tours, quitte à trouver un bus en cas d'échec.
Dès la second véhicule, une jeune femme s'est arrêtée et a même fait un détour pour me déposer à la gare!!!! Quand j'étais plus jeune, cela ne marchait pas aussi bien......un "petit vieux" doit susciter moins d'appréhension.
Néanmoins, ma journée ne s'est pas limitée à cela, la voici en quelques images ......
Le pont d'Amboise sous la lumière du matin
une vieille charrette au détour d'une rue de Lussault
le début des habitations qui s'appuient sur des falaises calcaires
je rentre de plein pied dans le vignoble
Les vendanges battent leur plein, le plus souvent à la main mais aussi mécaniquement avec de drôles de machines et il n'est pas rare de voir des grains impropres à la fabrication du vin, j'imagine, déposés aux bord des champs
Etonnant ce grand arbre au milieu d'un champ avec, non pas un pendu, mais une balançoire
dans les faubourgs de Montlouis, cette maison originale avec des bouteilles, dont on ne voit que les fonds, incrustées dans le mur
le chemin en balcon offre une vue dominante sur la Loire
et le pont de Montlouis que je ne franchirai pas
Voilà, une aventure qui se termine prématurément dans la déception comme vous pouvez l'imaginer, déception de ne pas être allé au bout de ce projet, déception pour tous les paysages que je ne verrai pas, déception face à la défaillance physique....
mercredi 23 septembre 2015
mardi 22 septembre 2015
Mardi 22 septembre 2015
Pour les accros de ce blog, s’il y en a, pour une fois je
rédige mon compte-rendu quotidien en soirée car en fin d’après-midi je suis
allé trainer dans Amboise et j’en ai profité pour me restaurer avant de
rejoindre mon clavier.
Journée en demi-teinte, commencée sous la grisaille et après
une brève apparition du soleil, averses entre 10 h et 14h et nouvelles averses
pour finir la journée en beauté.
J’ai toujours des soucis avec mes jambes que je traine plus qu’elles
ne me propulsent, ce qui est un comble, dire qu’il y a un an il m’arrivait de
faire des étapes de plus de 40 kms. En plus ce soir j’ai une douleur du genre
tendinite au niveau du coup de pied droit…..j’espère que ce ne sont pas les symptômes
annonciateurs de l’admission dans la tribu des « tamalous ».
La journée a commencé par un copieux petit-déjeuner et en
sortant de l’hôtel, bien cachée au milieu de sages berlines, cette MG.
Je franchis le vieux pont de Candé
Sur le Beuvron
Et le chemin serpente gentiment le long de cette rivière,
puis le long de la Loire jusqu’à Chaumont sur Loire où la pluie me surprend
alors que j’arpente la rue principale pour refaire le plein de nourriture.
Le temps d’admirer cet alignement de fleurs non loin de la
Loire
Et j’enfile le premier niveau de protection anti-pluie
(emballage du sac à dos et vêtement de pluie). Au bout de quelques kilomètres,
il s’avérer qu’il faut passer au stade supérieur, à savoir poncho.
A partir de là, le chemin me semble interminable, entre
indications loupées, terrain bourbeux, etc….
Il est presque 13 h lorsque je stoppe sans avoir avancé
comme je j’espérais. Heureusement, telle une apparition miraculeuse, au milieu
de nulle part se trouvent un banc et une table en ciment qui ne seront pas trop
mouillés pour accueillir mon délicat fessier.
J’écourte au maximum cet arrêt pour rattraper le temps perdu.
J’ai quand même le temps de voir cette multitude de fruits
qui doivent être des coings
Ou encore cette demeure que j’ai envie de qualifier de « médiévale »
Même si le temps s’est amélioré, les derniers kms sont
pesants dans tous les sens du terme, un fort vent de face, un chemin herbeux et
défoncé passant au milieu de mornes zones d’activité
Heureusement, les premières maisons anciennes d’Amboise
apparaissent
et surement la plus célèbre, le manoir du Clos Lucé, dernière
demeure de Léonard de Vinci
Avec son parc
Et sa statue en ville
Amboise, c’est aussi un château
Et une horloge
Mais aussi de drôles d’inscriptions sur les façades des
magasins (sans commentaires)
Comme la ville est très touristique, les commerces de bouche
ne sont pas spécialement visibles, j’ai été obligé de me renseigner auprès de « locaux »
au teint bien rubicond et aux yeux injectés de sang, pas possible de se tromper !!!
Avant de repartir vers mon travail quotidien, j’ai jeté mon
dévolu sur un bar à vin faisant aussi restaurant. Le propriétaire est
viticulteur et a ouvert cet établissement pour faire la promotion de sa
production, m’a-t-il expliqué.
Voilà, à demain pour la suite du chemin, si mon corps ne se
rebiffe pas de trop.
lundi 21 septembre 2015
Lundi 21 septembre 2015
J’aborde aujourd’hui la seconde semaine de cette randonnée
le long du GR3 sous un ciel qui semble prometteur.
Je prends le petit déjeuner, pas très consistant, en
compagnie de la propriétaire de la chambre d’hôte et c’est l’occasion pour elle
de me raconter sa vie. Cela fait aussi partie du chemin ces rencontres !!!
Ensuite direction le centre-ville où je suis obligé de faire
littéralement le siège du seul charcutier ouvert en ce lundi. En effet, il est
dans son arrière-boutique, ayant oublié d’ouvrir le magasin et il m’a fallu
secouer la porte pendant plus de 15 minutes avant qu’il ne daigne apparaître.
Par contre toujours pas d’épicerie et ce n’est qu’en
arrivant à Candé sur Beuvron, terme de ma journée, qu’à un endroit tout ce qu’il
y a de plus improbable, j’ai trouvé mon bonheur sous la forme de nutritives
bananes indispensables pour le petit creux de milieu de matinée.
Pour revenir au chemin, avant de retrouver le GR3, je dois
revenir sur mes pas sur 4 kms le long d’une route encore plus passante qu’hier
en ce lundi matin.
Un petit chemin ombragé me mène alors à Cellettes, après être
passé derrière le château de Conon
et longé son mur d’enceinte.
A Cellettes c’est le premier contact avec le Beuvron, mais
pas le dernier !!!
A la sortie de ce bourg, c’est une plongée dans la forêt et
ses chemins où le soleil joue à cache-cache avec les feuillages
C’est lundi, et je croise encore quelques cueilleurs de champignons.
L’étape du jour étant assez courte et facile, je cède à la
fatigue causée par la frugalité du petit-déjeuner et me pose avant midi sur un
banc auprès d’un large carrefour forestier en étoile.
Je commence par y faire un petit somme avant de me
restaurer. A l’issue de ce repas, je n’ai plus aucune réserve dans mon sac, le
pain est terminé, les fruits je n’en parle pas puisqu’ils me font défaut depuis
hier matin….
Je vois deux Anglaises en vélo, manifestement perdues, le
regard plein d’interrogations devant le panneau d’affichage et sa carte assez
succinte. Je leur propose mon aide dans mon Anglais le plus académique ( !!!)
vu que j’ai une carte assez précise. Mon offre ayant été repoussée assez
énergiquement, je n’insistais pas mais je ne pus cacher mon amusement lorsque
je les ai vues revenir sur leurs pas (ou leurs roues) parce qi’ elles s’étaient
fourvoyées…
En ce début d’après-midi le chemin se poursuit un peu en forêt
jusqu’à Chailles, au-delà de laquelle il va errer de hameaux en hameaux avec
tout ce que cela comporte comme surprises ou découvertes au détour d’un
croisement ou d’un virage….
Ce champ de roses appartenant
à la société horticole du Loir et Cher où tout un chacun peut apprendre à s’occuper
de ses fleurs
Le château de la Pigeonnière
Ou encore cet autre château ayant servi de résidence d’été
aux évêques de Blois
Cette pompe d’un genre assez fréquent à une époque désormais
révolue
Ou encore cet écriteau, marque de la lassitude de ses
auteurs
Je ne l’ai pas faite car vu la faible fréquentation du
chemin, cela ne m’aurai pas permis de m’offrir le gite ce soir.
Il est à peine 16 heures lorsque je passe dans l’ombre de l’église
de Candé
Avant de franchir le Beuvron et de me jeter sous la douche….
dimanche 20 septembre 2015
Dimanche 20 septembre 2015
Une fois n’est pas coutume, ce matin réveil sous le soleil
et en route d’abord vers Chambord.
Plusieurs fois j’aperçois ce panneau et cela m’interpelle
car surement les chasseurs qui sont à l’origine de cet affichage doivent les
respecter ces bestioles !!!
Ça y est j’entre dans le domaine de Chambord
Par le pavillon de St Dyé
Le chemin serpente dans les bois qui filtrent un peu la lumière
du matin
Et soudain, il apparaît dans toute sa sophistication
écrasante
Je franchis ce vieux pont sur le Cosson
Pour en apercevoir les arrières avant que les hordes de
visiteurs n’arrivent.
Après ce passage éclair, j’arpente longuement la forêt,
croisant de nombreux cyclistes et je sors du parc de Chambord, par le pavillon
de La Chaussée Le Comte, cette fois.
Ayant épuisé mon stock de bananes, je décide de faire un
détour par Huisseau sur Cosson où des commerces (tops commerces même !!!)
sont annoncés à grand renfort de panneaux.
Las quand j’arrive sur place, de commerce il n’y a qu’un
café, on se croirait….. en Bretagne !!!!!
Ce détour m’aura quand même permis de constater que les
personnes croisées, que ce soit à pied ou en voiture sont plus amicales que jusqu’à
présent car elles m’adressent un petit signe de la main. Un véhicule s’est même
proposé pour d’avancer un peu sur le chemin, ce qui ne m’est jamais arrivé au
plus fort de la pluie.
Je me redirige donc vers la forêt que j’avais délaissée pour
un hypothétique ravitaillement.
J’avais presque oublié que le Val de Loire est aussi un pays
de vignoble (ceci explique peut-être cela).
Une forêt cela s’exploite comme en témoigne ce tas de bois
sans fin.
Vers midi, comme j’ai retrouvé la trace du GR et que l’environnement
me convient, pendant que d’autres partent à la cueillette des champignons, je m’accorde
une longue pause : restauration puis sieste.
En ce début d’après-midi, une fois sorti de cet
environnement boisé, je traverse hameaux et villages, un ensemble de paysages
variés.
Le Val de Loire, ce sont aussi des vergers de fruits
Je croise des personnes qui ont perdu leur chien,
malheureusement je ne peux leur donner aucune indication (cela me rappelle des
souvenirs !!).
Un peu plus loin, je croise un setter roux, véritable
réincarnation de celui que nous avons eu pendant quelques années. Tout y était,
la couleur, la vivacité, la difficulté à obéir….. là aussi que de souvenirs.
Cette promenade champêtre se termine par 4 kms sur une route
très passante car j’ai du m’éloigner du GR pour trouver une chambre à Cour
Cheverny.
samedi 19 septembre 2015
Samedi 19 septembre 2015
Sixième jour de marche et premier sans une goutte de pluie
(il y a des sites qui prévoient la météo pour les jours à venir, moi je la
décris après coup !!!).
Aujourd’hui, il y aura peu de photos, pour plusieurs
raisons. D’abord je suis parti tard, relativement à la distance que j’avais à
parcourir, parce que je n’ai pas pu petit déjeuner avant 8h30……mais comment
reprocher à la propriétaire de la chambre qui m’a si gentiment convoyé au
restaurant hier d’avoir une contrainte ce matin.
D’autre part, je n’avais pas le moral, là aussi pour
plusieurs raisons :
-
rapidement le ciel s’est chargé de gros nuages
noirs me faisant craindre une nouvelle journée passablement humide.
-
Depuis le début de cette randonnée, j’ai des
douleurs musculaires inhabituelles dans les jambes me faisant craindre des
problèmes de circulation (sanguine pas routière !!!!)
-
Un lecteur assidu de ce blog et néanmoins ami
(il se reconnaitra) m’avait proposé que l’on se voie ce matin à Beaugency où il
devait être pour le week-end. Lui ayant répondu par la même voie que lui que c’était
possible car je devrais y être en milieu de matinée, je n’ai pas eu de retour
et je me suis demandé mais un peu tard s’il avait eu ce message. N’ayant plus
son téléphone, je n’ai pas pu le joindre, et ce rendez-vous manqué m’a désolé.
Bon, je ne vais pas m’étendre d’avantage sur mes états d’âme,
demain sera un autre jour !!!!
Donc départ vers 9h15, presque sous le soleil, en route vers
Meung (la chambre se trouvant 3 kms avant) en passant par la bucolique promenade
des Mauves (du nom de la rivière).
Ce faisant, j’aperçois cette camionnette magnifiquement
restaurée, un souvenir de mon enfance, nostalgie……
Après le ravitaillement d’usage à Meung, le chemin suit
cette rivière (toujours la Mauve) qui peut être assez turbulente
Avant de se jeter dans la Loire (voyez déjà la couleur du
ciel)
Il est déjà près de 11h30 lorsque j’arrive à Beaugency et
son pont remarquable
Je n’ai que le temps d’apercevoir cette petite tour
Et déjà je retrouve la campagne en essayant de rattraper le
temps perdu.
Je ne trouve ce havre de paix qui va abriter mon repas de
milieu de journée que vers 13h
Comment peut-on s’imaginer que quelques mètres derrière il y
a cette autre centrale nucléaire !!! (j’ai même vu des pécheurs juste en
face).
L’heure et demie qui suit est grés monotone, des kilomètres
de digue….. heureusement, au bout il y a cette traversée (passage coté sud de
la Loire) sous le soleil qui a fait son retour.
Après Muydes, le chemin prend de la hauteur, tout en continuant
à longer la Loire
Jusqu’à St Dyé où je découvre dans son église
Une exposition temporaire de tableaux de cette facture
Encore un petit effort et Maslives va m’offrir le gite et le
couvert….
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