Dimanche 13 avril

La nuit a été un peu agitée, pourtant le calme régnait à l’extérieur mais peut-être pas dans ma tête. Du coup, j’étais debout à 7h pour un petit déjeuner à 8h….

 

Après une discussion philosophie avec la propriétaire de la chambre, à propos du sens de la vie quand on atteint l’âge mur, je charge le sac sur mon dos un peu avant 9h.

Le ciel est gris, j’aperçois le clocher de l’église de Pordic à travers un champ de colza qui ne parvient pas à couvrir l’odeur d’un élevage de porcs.

Avant de retrouver la côte, il me faut sacrifier au rituel des courses si je veux parvenir au terme de l’étape du jour. J’en profite pour remercier le traiteur qui, gentiment hier m’avait fait un plan pour rejoindre la chambre d’hôte. Il me fait part de sa consternation quand je lui dit que j’étais le seul client hier de la chambre d’hôte, alors qu’habituellement c’est complet à pareille période.

Il me faut quand même parcourir pas loin de 3km pour reprendre le GR mais quelle récompense cette vue sur la mer même légèrement embrumée.

 

 

 

 

C’est dimanche, je croise de nombreux joggers et je ne peux qu’être admiratif, moi qui pratique cette activité en plaine, devant la vitesse à laquelle ils avalent les raidillons qui se succèdent sur le sentier.

Enfin, Binic apparaît du haut d’une falaise vertigineuse baignée par un crachin que certains qualifieraient aisément de typiquement Breton

 

 

 

Après un petit tour des commerces pour rechercher mais en vain des bananes, nourriture énergétique du pauvre randonneur, je m’installe sur un banc pour manger.

Comme c’est l’heure de la fin de la messe dominicale, je vois passer de nombreuses familles arborant un rameau de buis béni et cela me ramène à mon enfance. Vu la température, ma tentative de sieste est avortée et, du coup, les pâtisseries étant fermée, je ne peux me donner du courage avec une petite gâterie.

Je peste car le GR devait emprunter un pont qui est fermé ce qui n’est pas signalé …

En rebroussant chemin, j’aperçois le clocher de l’église qui se mêle aux mâts des bateaux de plaisance.

Le chemin prend rapidement de l’altitude ce qi coupe les pattes en ce début d’après midi, un petit regard en arrière

 



Le chemin prend rapidement de l’altitude ce qi coupe les pattes en ce début d’après midi, un petit regard en arrière

Puis devant pour admirer des fleurs que mon ignorance en botanique ne me permet pas d’ identifier

Le chemin n’est vraiment qu’une succession de montées et de descentes très prononcées mais heureusement le soleil, après s’être fait un peu prier, pointe ses rayons.

 



Avant d’arriver à une plage, un monument en granit pour protéger les pêcheurs, si j’ai bien compris.

 





 

 

Comme j’ai bien avancé, je profite d’un espace aménagé pour une petite sieste improvisée.

Lorsque je repars, je distingue rapidement Pontrieux, sous le soleil

 

 

 et bientôt St Quay avec un drôle d’édifice dans un style que je qualifierais presque de byzantin surplombant une construction moderne

 

 

 

puis la vue sur la plage et le casino et, tout près, l’hôtel

 

La journée s’est bien déroulée, le pied se fait toujours sentir mais n’entrave pas ma progression. Je suis un peu déçu car le chemin traverse des zones de villégiature donc avec des populations qui sont moins enclines au contact que dans d’autres régions.