Aujourd’hui jour de marche entier donc compte-rendu détaillé……
Hier, j’étais un peu dépité en arrivant à l’hôtel, j’avais marché sous le soleil et la chambre était un vrai four, en plus la connexion internet ne fonctionnait pas donc, çà c’est surement ressenti sur le ton de mon écrit.
Donc ce matin, nouveau départ pour une longue étape sous une chaleur suffocante car sous une chape l’humidité comme on peut le voir sur le port de Carentan.
C’est la fameuse brume de chaleur chère au Cotentinois et, je me souviens dans ma jeunesse que, quelquefois elle ne se devait pas de la journée sans que la chaleur ni le soleil n’apparaissent !!
Mais les changements climatiques ont du faire leur effet ici aussi car à un peu plus de 8 heures , je suis déjà degoulinant.
Il y aura trois grandes
parties dans cette journée, d’abord la suite des paysages marécageux entamés
hier, puis un aperçu des bords de mer et enfin une plongée dans les terres pour
rejoindre Ste Mère Église.
Je suis arrivé à bon port, dans une chambre d’hôte confortable
à l’accueil chaleureux, j’ai mangé une cuisine délicieuse concoctée par un cuisinier
sosie de Vincent Cassel (apparemment j’étais le premier à lui dire !!!)
Avant de rentrer dans le détail de cette journée, je suis
bien sûr content d’avoir parcouru sans encombre cette longue étape, d’avoir vu
de beaux paysages mais une chose me manque, le contact avec les humains…
J’ai parcouru pas mal de régions Françaises et, même si je
savais le Normand moins exubérant que le sudiste, ce que j’ai pu constater aujourd’hui
m’a un peu sidéré.
En marchant, j’ai l’habitude de saluer toute personne croisée
et dans certaines régions ces personnes engagent la conversation. Aujourd’hui ,
la plupart des gens que j’ai salués n’ont même pas daigné me répondre, me
regardant presque comme intrus ce qui me choque doublement, moi qui suis né ici !!!
Pourtant, pour clore le chapitre, il y a 4 ans (déjà),
lorsque j’avais relié le Mont St Michel en partant de Rambouillet, je n’avais
pas eu cette impression. Peut-être , cela sera différent lorsque je serai hors
de la zone des plages de débarquement.
En continuant le long du canal de Carentan, quelle ne fut ma
surprise de voir ces petits canetons dans l’herbe, sous la surveillance de leur
mère au bord de l’eau mais quand même…. Je connais un prédateur qui en aurait
fait son affaire.
Je continue, tout transpirant et cette écluse m'apparaît , enjeu d'une rude bataille lors de la libération
elle isole la Douve de la mer, en se fermant sous la poussée de la marée
encore quelques longs kilomètres et c'est le Grand Vey et sa réserve ornithologique
Les zones de débarquement ne sont pas loin, et les routes portent des noms chargés de mémoire
un dernier coup d'œil sur les marais...
Carentan, c'est aussi une région d'élevage de chevaux de course. Celui-là (sympathique contrairement à ceux croisés à l'heure de la pause) s'entraîne sur la route, d'autres courent sur la plage.
Voilà Utah Beach et ses différents monuments commémoratifs
un avion dans un hangar
et maintenant, c'est la plage, quasi déserte vue des dunes
dans lesquelles demeurent, 70 ans après des vestiges des blockhaus
Après ces 2 kms le long du littoral, la campagne me paraît fade, peut-être l'effet de la chaleur intense, donc pas de photos.
Demain sera une étape plus courte,26 kms, entièrement à l'intérieur des terres avant de rejoindre définitivement la mer.
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