Je suis arrivé hier soir à Pontorson,
en ayant recours au covoiturage, formule fort satisfaisante.
Depuis quelque temps déjà, la météo
prévoyait de la pluie pour ce lundi, mais quand on s’apprête à
marcher sur le chemin de Compostelle, on veut croire au miracle….
Je me suis donc endormi, plein d’espoir
mais aux premières lueurs du jour lorsque j’ai perçu dans la rue
le bruit des pneumatiques sur l’asphalte mouillée, j’ai du me
rendre à l’évidence, le miracle sera pour une autre fois !!
Après un petit déjeuner frugal, j’ai
pris la première navette direction le Mont St Michel. Cela m’a
permis d’expliquer à une personne qui, avait vu la coquille St
Jacques accrochée à mon sac, que le chemin de Compostelle c’est
en fait une multitude de chemins (cqfd).
A l’arrivée au Mont, voilà le
miracle du jour, la rue principale est déserte comme en attestent
les photos.
Je profite de cet instant magique pour
faire le tour, immortaliser l’abbatiale,
un goéland qui paresse sur les
remparts….
Et, une fois ma crédentiale tamponnée
à la maison du pèlerin, c’est parti sous une pluie fine et
intermittente.
Ça y est, je croise une (petite) horde
de touristes qui commencent à arriver….. après la passerelle
piétons, le chemin longe le Couesnon qui marque la frontière avec
la province voisine.
Encore un petit regard en arrière pour
voir une dernière fois ce monument dans toute sa majesté et
maintenant direction Pontorson d’où je suis parti ce matin.
Au loin, j’entrevois une tâche jaune
flanquée d’une autre de couleur rouge. Même si je ne suis pas
curieux( !!!!!) cela l’intrigue….j’allonge le pas et fini
par découvrir un équipage un peu inhabituel : un homme (la
tache rouge) abrité sous un parapluie et tenant un âne avec une
bassine jaune sur le dos.
Nous parlons un peu, il va vers St
Jacques, d’une traite en passant par St Jean d’Angel, puis la
voie du littoral et, enfin, en Espagne par le Camino d’El norte.
Nous nous séparons en nous donnant
rendez-vous plus tard sur le chemin….
A Pontorson, je fais un détour pour la
sempiternelle chasse aux provisions, ô combien difficile le lundi
matin et lorsque je retrouve le chemin à la sortie de la ville, je
vois mon homme avec son âne arrêté qui en a marre de la pluie.
J’ai oublié de préciser qu’en arrivant ici la pluie s’est
mise à redoubler, avec même par moments de la grêle.
D’ailleurs cela va être mon lot jusqu’à l’étape ce qui
explique l’absence de photos…
L’arrêt repas, en l’absence
d’abri, même improvisé, au bord du chemin se fera sous un bosquet
d’arbres qui m’a semblé plus touffu que les autres. Cela m’a
rappelé des souvenirs d’Irlande, il y a 15 ans déjà et une
randonnée arrêtée prématurément.
Je continue malgré tout à cheminer,
je traverse Antrain qui, sous le soleil, doit être une charmante
bourgade…
Il reste 6 kms, presque exclusivement
sur le bitume, heureusement, pour atteindre Tremblay, mon hébergement
du jour pour une opération séchage car le vêtement de pluie, à la
longue ne s’avère plus étanche et le surpantalon dont je me suis
équipé cette fois n’a pas suffi pour garder mon pantalon au sec.
Bon, demain sera un autre jour, plus
long en kilométrage, plus clément le matin, moins bien l’après-midi
….à suivre donc.
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